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Cet espadon rare manufacturé à la Forge de Rochenoire peut fendre des montagnes grâce à sa lame aussi dure que de la pierre.
Cette dernière est fabriquée en cristal de Rochenoire et en minerai écarlate, qui la rendent noire comme de la nuit et rouge comme les flammes.
Les prototypes d'armes fabriquées à Rochenoire peuvent toutes être décrites de la manière suivante : dures comme de la roche, froides comme de la glace et intenses comme le sang.
Bien que ce « poignard » soit en réalité un espadon, son tranchant n'est guère plus épais que du satin de soie.
La combinaison de cristaux rouges et noirs donne une lame exquise.
Décorée et à la poignée ornée de perles, cette arme semble sur le champ de bataille à quelque mal profond faisant jaillir le sang à son passage.
Han Wu, le célèbre artisan, parti extraire du minerai pour forger, fut victime d'un accident dans la mine.
Pris au piège dans une obscurité aussi noire que la tombe, blessé, il entendit alors le bruit des roches s'affrontant.
À compter de ce jour, son four resta inactif ; la cendre se refroidit, et la forge devint un rêve ancien.
Son fils Han Ce lut par la suite qu'événements étranges étaient chose courante au sein de la montagne, et en toucha un mot à son père.
À ces mots, Han Wu fut empli de regrets, ne doutant pas qu'il avait dérangé en cherchant du minerai les puissances vivant dans la montagne. Faible et malade, il forgea cependant alors un poignard.
Lorsque l'arme fut terminée, son fils, obéissant à ses injonctions, retourna à la montagne ; là, il érigea dans la mine un autel de la taille d'un homme, et déposa le poignard en offrande d'apaisement à la force maléfique qui y vivait.
Plusieurs années passèrent. Une nuit, Han Wu rendit son dernier souffle dans son sommeil.
Au même instant, un voyageur vint à passer par la mine des Monts Tianheng ; partout la montagne semblait luire d'un éclat vermillon. Dans la mine, un autel savamment caché s'ouvrit lentement.
Il renfermait une épée longue dégageant une lueur terne.
Han Ce s'y rendit cette même nuit ; il y récupéra l'arme.
Il composa lui-même la strophe suivante à son attention :
« Tu ouvres les mers comme la montagne, et traverses les nuages comme la lune. »