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Cette lame est mentionnée dans l'« Anthologie des épées inazumiennes » rédigé par l'inspecteur Mikoshi Nagamasa de Tatarasuna.
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L'école Futsu produisait deux épées de lune : « Pic de vague » et « Tumulte ».
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De ces deux lames, « Tumulte » est la seule œuvre du grand forgeron Masagomaru qui s'est vue attribuée un nom par son créateur.
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Beaucoup disent que les épées sont habitées par l'âme de ceux qui les forgent...
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L'anthologie commence d'ailleurs par cette phrase.
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Il est dit que « Pic de vague » a été forgé par le maître Futsu Minori, issu de la troisième génération de l'école.
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Cette épée était d'un bleu pâle et la trempe de sa lame était aussi belle que l'eau ondulante. On la trouvait souvent à la taille du valet du Shogun.
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Plus tard, elle fut brisée lors d'un duel mortel pour décider du sort du peuple Oni, et on ordonna de la faire reforger.
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Minori avait été longtemps tourmentée par l'alcool, les vieilles blessures et les souvenirs persistants de Tatarigami. Elle était une femme brisée, à l'image d'une épée en acier non trempé.
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Le chef de la quatrième génération, Futsu Hiroyoshi, ne parvint pas à égaler l'habileté de sa mère.
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Cet exploit revint à celui qu'il considérait comme son frère, Futsu Masayoshi, connu sous le nom de Masagomaru...
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Il fut celui qui forgea cette arme, permettant au chef-d'œuvre de l'école Futsu de renaître.
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Les deux épées de lune de Futsu étaient extrêmement similaires en apparence, mais disposaient de qualités différentes.
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De toute sa vie, Masagomaru ne donna de nom qu'à cette épée, et ce, pour une raison très simple.
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Il était un orphelin analphabète et muet que le maître de la troisième génération avait recueilli auprès de lui.
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Lorsqu'on lui demanda de reproduire la beauté de « Pic de vague », il inscrivit ce nom sur la lame, comme il le faisait auparavant.
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Lorsque Futsu Minori décéda, ses techniques de forgeage furent transmises par Masagomaru à Hiroyoshi.
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Il semblerait que Minori voulait laisser les rênes de l'école à Masagomaru, mais qu'il refusa maintes fois.
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En outre, « Tumulte » procura à Masagomaru une telle réputation que cela eut des répercussions sur la succession de Hiroyoshi à la tête de la quatrième génération.
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Ainsi, sachant que son frère avait pris la relève, Masagomaru choisit de partir pour d'autres terres.
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Plus tard, il étudia les techniques d'autres écoles de forge et apprit auprès des artisans les plus qualifiés.
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Dans ses dernières années, il eut trois élèves dont il était fier : Kaedehara Kagemitsu, Niwa Nagamitsu, et Akame Mitsunaga.
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Ces trois disciples devinrent les créateurs des « Isshin Sansaku », les trois illustres épées de l'Art Isshin.
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« À l'époque, je n'étais qu'un enfant abandonné, muet, laid et sale. »
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« Un jour, je suis tombé sur une forge d'épées. J'étais tel un papillon de nuit ayant trouvé un endroit chaud dans la nuit glaciale. »
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« Devant moi se trouvait le maître de la troisième génération que les gens qualifiaient de désagréable et d'irréfléchie. »
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« À ma surprise, elle ne m'a pas envoyé paître. Elle m'a même donné du riz pour me remplir le ventre. »
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« Voyant que j'étais couvert de sable métallique, elle m'a donné un nom évoquant le sable : « Masagomaru » »
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Masagomaru n'était pas capable de parler, mais il était un fin penseur avec de nombreuses histoires à raconter.
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En définitive, tout ce qu'il ne put dire avec sa bouche disparut au milieu des vagues...
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« Le maître de la troisième génération parlait de beaucoup de choses au muet que j'étais. »
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« Comme ses blessures qui couvrent la moitié de son corps, les souhaits de sa mère et de son grand frère... »
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« Le hakama rouge qu'elle ne pourrait jamais porter et la vague géante qui, un jour, dévorerait tout... »
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Une nuit, l'enfant entra dans la forge et aperçut cette artisane au tempérament imprévisible.
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Elle martelait un morceau de fer sans se soucier des larmes qui coulaient sur son visage...
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« Oublie tout ce que tu viens de voir, c'est compris ? »
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Il acquiesça, d'un air paniqué. La femme frappa dans ses mains et éclata de rire.
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« Suis-je sotte ! J'oubliais que tu es littéralement muet comme une tombe ! »
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« Les rumeurs qui circulent sur moi généralement assez justes : j'aime l'alcool à en mourir et je suis imprévisible. »
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« Maintenant que j'y pense, j'aurais dû accepter l'invitation de mon maître à aller boire avec lui. »
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L'anthologie fait également la description de l'apparence des épées de lune de Futsu.
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Celle forgée par Futsu Minori, qui était semblable à la surface sereine et paisible de la mer nocturne, fut nommée « Pic de vague ».
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Et celle de Masayoshi le muet, majestueuse telle une tempête féroce, reçut le nom de « Tumulte ». |