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Les gens avaient autrefois coutume de porter un toast, qui se chantait ainsi :
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« Si ta langue est arrachée, alors utilise tes yeux pour chanter. »
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« Si tes yeux sont transpercés, alors utilise tes oreilles pour voir. »
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« Et si quelqu'un cherche à détruire le futur, alors lève ton verre en son honneur ; »
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« Car si demain n'arrive jamais, cette chanson est éternelle ! »
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D'aucuns prétendent que le caractère d'une région, qu'il s'agisse du peuple qui l'habite ou des terres qui la composent, est directement lié à l'Archon qui y est vénéré.
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Mais est-ce l'Archon libre de toute entrave qui fit don de cet amour pour la liberté et le vin à la terre et aux hommes en ces temps de conflit ?
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Ou est-ce le peuple qui, par son puissant désir d'affranchissement, nourrit l'Archon Anémo friand de liberté, alors que vents et blizzards faisaient rage ?
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Nul ne connaît plus la réponse à cette question.
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Quant à ce chant, il résonne souvent lors des sombres moments de l'histoire.
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Il résonna lorsque le Décabarian fit régner la terreur du haut de sa tour ;
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il résonna lorsque l'aristocratie corrompue oublia la voie de l'Archon ;
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il résonna dans les caves obscures, les ruelles sombres, les tavernes décrépies ;
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et il se répandit à travers les vents rageants, ignorant la poigne de fer, et porteur des aspirations des héros de la Résistance.
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Dans un lointain passé, au sein de la cité solitaire,
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accompagnant le chant de la lyre, les bruits d'encouragement percèrent enfin la prison des vents en furie.
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Un groupe composé d'un garçon, d'un esprit, d'un archer, d'un chevalier et d'un guerrier errant aux cheveux incandescents
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se tint droit devant la tour qui perçait les cieux telle quelque lance démesurée,
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projetant son ombre à la manière de quelque titan de pierre ;
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et là les héros firent le serment de la liberté, vouant à briser pour toujours le règne du tyran à la tour.
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Et le faible et le mal-portant, incapables de grimper à l'assaut de la tour, se mirent alors à chanter ces paroles qui jusqu'alors ne pouvaient qu'être murmurées dans les recoins que le vent ne pouvait visiter ;
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et le chant s'éleva, puissant à en faire trembler les murs de la ville, soutenant les héros dans leur ascension...
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« Si ta langue est arrachée, alors utilise tes yeux pour chanter. »
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« Si tes yeux sont transpercés, alors utilise tes oreilles pour voir. »
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« Mais que ta chanson et la liberté à laquelle tu aspires te soient volées ; »
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« Alors que cela ne soit jamais pardonné. »
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